Les navigations

Retour à LGM

Port-Cros – Embiez

Au matin, nous nous baignons, avec d’infinies précautions, tant le souvenir de la méduse est encore vif chez Léonie. Et nous avons bien fait : ELLES SONT LA !!!

Un coup d’œil sur Internet : ce sont des « pélagies » ; nous en capturons deux pour les observer et faisons un rapport à ObsEnMer.

Puis nous allons déjeuner à terre (attention, c’est cher et pas super à Port-Cros) et faisons une randonnée d’une ou deux heures : Port-Cros est presque complètement couverte d’une forêt assez épaisse, nous y sommes à l’ombre et c’est bien agréable.

Et en milieu d’après-midi nous repartons. Nous ne pourrons pas aller bien loin, d’autant que le vent n’est toujours pas revenu. Nous progressons à 6 kts à peine.

La nuit tombe à l’approche du Cap Sicié (le cap qui ferme la baie de Toulon). Nous le passons et allons mouiller de nuit derrière l’île Embiez : il fait nuit noire, la lune n’est pas encore levée, mais il n’y a personne… enfin !

Cap Sicié au couché de soleil

Embiez, pas de Méduse

Ce matin, après une inspection soigneuse, la conclusion est posée : PAS DE MÉDUSE !

Donc baignade.

Brune convoque un « conseil » : puisque la ligne traîne dans l’eau depuis plusieurs centaines de miles et que pas un poisson n’a mordu (à part le maquereau pêché en début de voyage), elle veut que nous prenions des mesures !

La décision est prise : je sors le fusil (de chasse sous-marine).

Mouais… sauf qu’il n’y a que des petits sars de taille non-conforme à la pêche (en plus, il n’est pas certain que le sar soit délicieux à la consommation).

La pitié l’emportera : point de sar au bout de la flèche… le conseil prend acte.

LGM nous voilà !

Nous reprenons la route : le faible vent qui s’est levé vient d’en face. Alors… pour ne pas changer… moteurs !

La Ciota, Cassis, Marseille, Fos sur mer, …

Au départ, nous avions le projet de jeter l’ancre à Beauduc, comme à l’aller. Mais finalement, quitte à y mouiller de nuit, autant poursuivre : l’ETA (Estimated Time of Arrival) à LGM (La Grande Motte) dit environ 0h-1h du matin.

Donc nous poursuivons et dormirons au port ce soir !

Casier !

A l’approche de LGM, la mer est peu profonde : il n’y a que 10 à 20 m à 1 ou 2 M de la côte.

Donc… les pêcheurs posent des casiers… des centaines de casiers ! Or, si déjà à la voile, on peut craindre d’en attraper un dans les safrans, au moteur la crainte est décuplée : une corde dans l’hélice, c’est de façon quasi assurée des dommages et dans le meilleur des cas, la nécessité de passer à l’eau, de couper les cordages pris dans l’hélice… en pleine nuit !

Aurélie est emmitouflée à l’avant du cata, un projecteur à la main. Toutes les 30 secondes, elle éclaire l’horizon et tente de repérer les frêles drapeaux qui marquent les casiers : « Casier, là à gauche… » et un coup de barre.

La scène dure plus d’une heure, jusqu’à parvenir à l’entrée de La Grande Motte : il est 1h du matin.

Le vent qui s’était levé, assez fort (et toujours de face) est masqué : le port est calme. Nous exécutons une manœuvre rapide, nous nous glissons entre les Duc d’Albe et hop, au lit !

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