Les navigations

Les Bahamas… tout avait si bien commencé…

Nous avions prévu de quitter la Rép. Dom. vers 9h00, en tout cas, j’avais fait les formalités de douanes et d’immigration, dès la veille, dans ce sens.

Mais c’était sans compter les formalités avec les Gardes-Côtes, le relevé du compteur d’eau (…pour 3$, avec notre dessalinisateur, on ne consomme jamais l’eau des quais, rarement potable…) et le complément de diesel du bateau.

Le Garde-Côtes ne fait rien tant que TOUT le reste n’est pas terminé ! Il DOIT agir le dernier.

Le type qui relève le compteur d’eau m’aurait laissé le temps de le relever 3 fois, aller-retour du ponton au bureau de la marina compris…

Et enfin, pour moins de 100 l. de gasoil et une manœuvre vite et bien exécutée… il faudra attendre on ne sait quoi, le feu vert du patron, la remontée du volume jusqu’au bureau, le dégazage, le passage d’un vol d’hirondelles, … pour me faire une facture, etc.

Mais, pour qui voyage aux Caraïbes, la patience est devenue une seconde nature ! Une bonne nouvelle : à faire tout trop lentement, ils en oublient une nuit sur le total facturé, mine de rien on économise presque 100$… et quand enfin tout est fini, les Gardes Côtes viennent sur le bateau, à 3, et s’inventent une “taxe internationale”, 25$… ouais, sauf que des $, je n’en ai plus et des pesos dominicains non-plus… je lui montre le portefeuille avec 2 billets de 1$… “¡ vale, esta bien !” dit-il, et on économise encore quelques $. C’est que le budget du marin est à ça près ;-).

11h00 : c’est enfin parti ! Et il y a du vent. On hisse la voile, on déroule Dédé, le code D… et ça fonce, on fait une route presque directe vers Great Inagua la plus Sud des îles des Bahamas. A ce rythme, on arrivera en pleine nuit (grrr…) alors qu’on souhaite plutôt arriver de jour, au petit matin.

On manque de battre le record de Moutik (19.6kts, pendant la transatlantique), mais le surf endiablé plafonne à 18.8kts. C’est grisant… mais c’est chaud : d’abord on arrive pas à cette vitesse d’un coup ; le bateau navigue déjà vite, disons 12 à 15kts établis. A cette vitesse l’eau ouverte par les étraves jaillit à l’avant. Et puis dans une bonne conjonction, une vague arrive par-derrière, grosse, soulève le bateau… et au sommet, il bascule vers l’avant… c’est un moment critique et stressant. Stressant parce qu’on a l’impression que l’étrave va plonger profondément dans l’eau et que la galipette-avant va suivre. Critique, parce que à la barre, on la joue finement, on cherche la bonne pente pour suivre la vague, ni trop vite, ni à la traîne. Et puis on le sent, c’est parti. Les étraves remontent, on subit l’accélération : on rattrape alors les vagues, une, deux, trois… le compteur s’affole. Simultanément, le vent créé par la vitesse modifie drastiquement l’angle d’attaque du vent sur les voiles : de 120° (3/4 arrière) il passe à 90°, sans doute le moment où il y a le plus de puissance. Et là on se demande si on fait bien de continuer. Cet infime moment de doute est de trop. Le barreur rate une relance dans une énième vague, l’incidence n’est plus la bonne, la vitesse tombe. On souffle : le bateau et les voiles ont tenu. On souffle… mais le coup de stress ne s’évacue pas tout de suite. Après deux ou trois épisodes, on devient raisonnable : on enroule le code D (non sans difficultés, il y a 25kts de vent réel) et on revient au solent. La moyenne retombe de quelques nœuds, mais on fait toujours largement plus de 10kts.

Ça fait 100 fois (ou plus) que je le répète… mais quel bateau ! La vitesse change l’échelle du Monde. Et celle-ci ne consomme rien et ne produit pas de CO2. Navigateurs, si vous pouvez vous le permettre, n’hésitez pas, optez pour un bateau rapide… et boire une bière fraîche quelques heures avant les autres, c’est quand même bon !

La nuit arrive, le vent est un peu plus faible. C’est conforme à la prévision. La mer est plutôt modérée, mais la bonne semaine de vent fort a levé une houle qui sera longue à effacer.

En milieu de nuit je finirai par allumer les moteurs pour terminer les dernier 40 MN.

Great Inagua, comme toutes les îles des Bahamas, est très basse sur l’eau. On ne la découvre qu’au dernier moment : les vagues qui brisent sur le corail affleurant, le cordon clair de la plage tranquille, les raisinniers, une tour ou une antenne…

Great Inagua, tout près

Le temps de la traversée est finalement conforme au routage PredictWind.

La profondeur passe de plusieurs milliers de mètres à quelques dizaines en quelques dizaines de mètres navigués. Il doit y avoir des falaises sous-marines spectaculaires. Je pense aux plongées qu’on va s’offrir…

On lâche l’ancre devant Matthew Town : l’eau est totalement claire. Une piscine au turquoise intense. C’est incroyable on peut compter les étoiles de mer à 20m de fond. Et dire qu’on est parti pour ce régime durant plus d’un mois…

Un coup de dinguy nous amène à terre. Il y a un bureau de la Marine : nous commençons à marcher le long de la route pour s’en approcher… le premier véhicule arrive derrière nous. Le pick-up s’arrête : “where are you guys going?“, “we’re looking for customs and immigration…“.

Et le type prend son téléphone, appelle la douane, s’assure qu’elle est ouverte (on est dimanche), nous charge dans la benne du pick-up… et nous voilà pris en stop sans même l’avoir demandé ! Les bahamiens sont déjà nos préférés ! Et tant mieux, parce que c’est une de nos premières journées sans un souffle de vent… il fait une chaleur indescriptible. Mon t-shirt est rincé alors que je n’avais pas fait 10 pas.

La douane est ouverte, on fait les papiers, il appelle son collègue de l’immigration. Puis il faut s’acquitter du “cruising permit” : 300 $. Je tends ma carte bancaire, mais il n’a pas la machine ! Alors il me charge dans sa voiture, direction la “ville” et le distributeur. Décidément, ils sont vraiment tous comme ça ?

De retour, nous terminons les formalités et on passe à l’immigration. L’agent est sympa. Je demande, avec une vague arrière pensée, s’il pense que l’on peut trouver un restaurant à la ville ? Il dit oui, mais ne propose pas de nous y emmener. Presque déçus, nous sortons du bureau climatisé dans la chaleur étouffante… “hey, I give you a ride?” c’est le douanier, qui guettait notre sortie. Il nous emmène jusqu’au petit restaurant au pied du joli petit phare qui marque la pointe Sud-Ouest de l’île. On le remercie 100 fois. Il dit que c’est normal. Ouais, n’empêche, c’est pas partout comme ça !

Le phare, devant le restaurant

Aujourd’hui c’est la fête des mères. Il y a un menu spécial au restaurant. Bon, soyons limpides, ça n’est pas très bon. Mais on est content et l’ombre et les ventilateurs font du bien.

Copine d’un jour

Et, une fois n’est pas coutume, c’est cette fois-ci la patronne du restaurant, qui empruntera la voiture d’un client (tout le monde se connait sur ces petites îles) pour nous reposer au port où nous attend notre dinghy.

Retour au bateau et baignade dans l’eau cristalline : un immense barracuda tournoie dans l’ombre projetée de la coque… brrr… je ne les aime pas, ce sont des poissons aux réflexes plutôt primitifs, un doigt qui traîne et clac! l’immense bouche engloutirait bien l’appendice.

On ne s’en lasse jamais… au premier plan, le bateau des gardes-côtes bahamiens
Les sargasses, c’est comme le Velcro, ça s’accroche en nappes

Au matin, je file chez Bahamas Telecom m’alléger de quelques $ pour une carte SIM qui nous donnera accès à l’Internet… quand on sera dans une île un tant soit peu habitée, ce qui n’est pas systématique ici !

La météo confirme qu’il y a une poignée de jours sans vent devant nous. Victoire ! Lors de notre séjour à Culebrita (voir Porto Rico 1), les américains de MarVyn et Kairos5 nous avaient parlé de Hogsty reef, le plus grand atoll l’Atlantique (et l’un des rares en fait), situé à près de 100Km de toute terre, perdu dans un océan de 4000 à 5000m de fond. On lève l’ancre pour s’en rapprocher : direction la barrière de corail au Nord-Ouest de Great Inagua, où l’on se faufile dans une piscine de 2m de fond.

Nous sommes seuls dans un décor exceptionnel : l’eau d’une clarté indescriptible, une jolie plage… Plouf, dans l’eau. Et là, 2m devant nous (on est tous à l’eau), une magnifique raie pastenague. Elle est au sol et oscille doucement sa jupe. Elle nous regarde. Je descends pour la photographier de près… pendant la descente, je lui tourne le dos (idiot) et lorsque je me remets face à elle, elle est à 20cm de mon visage. Je sursaute. Elle s’éloigne, doucement et disparaît dans le bleu. Décidément… les Bahamas ont décidé de nous gâter !

Au matin suivant, le vent est totalement inexistant. L’air est lourd, c’est étouffant. On lève l’ancre et c’est parti pour plusieurs heures de moteur, plein Nord. Hogsty Reef est là devant, à 40MN…

L’île de Great Inagua disparaît vite, l’eau est parfaitement lisse, laissant à peine distinguer une insignifiante houle provenant d’une lointaine dépression.

La sensation de désert infini est encore plus forte dans les situations de calme plat. La mer lisse et l’atmosphère chaude, rende l’horizon trouble : cette ligne qui est habituellement une limite, une frontière, n’existe même plus. On est dans… rien !

Où est l’horizon ???

Les filles profitent de ces conditions clémentes : les Légos s’étalent dans tout le bateau. Pour une fois, elles occupent la traversée avec autre chose que des films.

Pendant 5+ heures nous allons traîner deux lignes… pas une touche !

Et puis on approche : c’est d’abord le radar qui détecte des échos persistants (facile, avec une mer aussi lisse, il n’y pratiquement plus d’échos parasites, le gain est au maximum.)

Puis on commence à distinguer : deux mats (on n’est pas seuls), deux îlots très bas, sans végétation, deux épaves de navires imprudents qui se sont échoués sur la barrière au raz de l’eau.

Et puis une barre bleue intense apparaît : la marque du fond qui remonte et passe soudainement de quelques milliers de mètres… à quelques mètres seulement !

On pénètre dans le lagon par l’ouverture Ouest (la seule). On entre dans la piscine. L’eau semble encore plus limpide ici.

Les deux mâts sont ceux de 2 catamarans. De loin, l’un d’eux nous semble familier… on s’approche, et oui, c’est SOL SEARCHING, la bateau d’un couple de retraités américains croisés à Saint Eustache et plus récemment en Rép. Dom. à Puerto Bahia. Ils ne sont pas à bord, ils ont dû prendre l’annexe pour explorer l’un des îlots stériles.

On lâche l’ancre… au milieu de l’océan. Car par ce temps calme, sans la moindre houle, on distingue à peine les vagues qui brisent sur la barrière.

Baignade immédiate : il fait tellement chaud… l’eau est à 29.5°C ! La visibilité est exceptionnelle. Le fond est à une dizaine de mètres, mais on le voit parfaitement… et à l’horizontale c’est encore plus surprenant : même loin de Moutik, on distingue toujours les coques, les hélices, les safrans.

Eau limipide

Un dinghy apparaît sur l’horizon. Nos amis américains font un détour et viennent boire une bière à bord. Apéro sur l’océan.

Ce soir, on dîne sous la lune, au milieu de l’atoll. Il n’y a aucun bruit… juste par moment le grondement d’une vague qui se brise sur le récif au loin (l’atoll fait environ 2×3 MN, on est mouillé presque au milieu).

Grâce à la communication par satellite, je vérifie la météo des jours à venir : calme plat pour encore deux à trois jours… on va rester là demain je pense.

La nuit est tranquille, un peu houleuse à un moment : il n’y a pratiquement aucun souffle de vent, mais une toute petite houle résiduelle qui arrive par le travers.

Au matin nous sommes seuls. Un bateau est parti hier soir et Sol Searching tôt ce matin.

Je fais voler le drone, très haut, pour tenter de saisir l’immensité du lagon et Moutik ridiculement petit au milieu.

Aujourd’hui non-plus, il n’y a pas un souffle de vent… la chaleur est étouffante. Du coup on se baigne toute la journée dans notre immense piscine privée. On se déplace aussi pour se rapprocher du petit îlot désolé qui délimite le NW de l’entrée. On y va d’un coup d’annexe. C’est le domaine des oiseaux avec une petite construction cylindrique qui fait office d’amer.

Le soir, un petit vent bienvenu se lève… mais la nuit la mer devient un peu plus rouleuse.

4h00 du matin : nous avons le sommeil léger à cause du roulis. J’ouvre les yeux et à travers la trappe du haut de la cabine, le ciel s’éclaire violemment… mais sans grondement. Je m’assieds : sur plusieurs points de l’horizon, il y a une forte activité orageuse. Ça ne semble pas s’arranger… et parfois le grondement se fait entendre. J’estime qu’au plus proche, l’orage n’est qu’à 5Km de nous.

Je me lève et je glisse dans le four toute l’électronique qu’il peut contenir : PC, tablettes, téléphones, Iridium Go!, VHF portable, … Je ne conserve que mon téléphone mobile sur lequel tourne une appli. qui surveille le mouillage.

Le vent se renforce d’un coup. L’horizon est barré de gros nuages noirs. Le vent monte encore, 30kts et plus. En un rien de temps, l’eau est devenue blanche sur le lagon. La pluie s’en mêle également. L’alarme de mouillage n’arrête pas de sonner car l’orientation du vent change. Mais heureusement, l’ancre tient bon… dire que la veille j’avais repéré du corail affleurant à à peine 1m, tout près du mouillage…

Désormais, les éclairs sont partout dans le ciel.

Aurélie se recouche et je reste veiller, électronique en route, le radar montre les zones de pluie qui se succèdent. Puis les éclairs s’éloignent, le vent diminue. Le mouillage reste assez rouleur… mais le pire est passé et on a tenu. Je retourne me coucher.

Au matin on a les traits tirés. Les petites, elles, n’ont rien vu, rien entendu. Elles se réveillent en pleine forme…

Petit-déjeuner avalé, on lève le camp : direction Acklins, l’île la plus proche au Nord, à 40MN environ. Il y a un tout petit vent, et on ne peut se passer du moteur. On avance à 6-7kts, on y sera dans 5 à 6h.

Je jette une ligne à l’eau… et au bout d’une heure, ça marche ! Ça tire à tout péter. Je remonte péniblement la ligne. Et la bête apparaît : une splendide dorade coryphène (ou mahi-mahi). Repas de fête pour les prochains jours.

On sort le nécessaire à makis : le vinaigre japonais pour cuire le riz, les feuilles d’algues, le wasabi, la natte à rouler les makis… les filles n’en raffolent pas, mais elles mangent les “virgin makis” (…sans poisson) et on leur prépare deux beaux morceaux à la poêle. Désormais, la glacière d’un des 2 frigos regorge de tronçons de poisson !

On arrive à destination : le petit îlot au Sud d’Acklins, Castle Island, inhabité. L’île détient un record : celui du phare le plus haut des Caraïbes… le phare est toujours là, mais comme à peu près tous les phares par ici, cela fait des années qu’il ne fonctionne plus (et que le gouvernement a d’autres chats à fouetter). On mouille dans une petite baie au Sud et… baignade avec les filles.

Requin !!!” c’est Aurélie, demeurée sur le pont qui crie. Les filles se ruent sur l’échelle… et je fais de même. Et là, pas de doute, une belle bête d’1m50 environ, tourne autour du bateau. Je redescends prudemment dans l’eau et je tente un cliché. Ce doit être un requin gris, curieux, qui vient repérer les nouveaux locataires du lieu. Les filles reviennent aussi, avec les masques et nous reluquons la bête agile qui fini par repartir.

Coucou toi, tu veux quoi ?
Au revoir…

Ce soir… ceviche de Mahi-mahi ! On va de toute façon manger du poisson pendant plusieurs jours encore !

Ce soir le temps est grisouille… et pendant la nuit, les orages montrent leur nez au loin. Un bateau… c’est un para-tonnerre ambulant… donc on n’aime pas trop. Surtout qu’ici, il n’y a pas âme qui vive.

Le lendemain, nous partons à l’aube, avant le lever du soleil. Il y a pratiquement 80 MN devant nous, sans doute plus si on tire des bords, avec plusieurs zones de haut-fonds en pleine mer. Ce sera d’ailleurs notre dernière longue navigation, puisque après nous allons remonter les Jumentos puis les Exumas, par petits sauts de puce, jusqu’à la capital des Bahamas, Nassau, où nous laisserons Moutik aux bons soins de Julien, skipper du chantier Outremer, qui ramènera le bateau en France.

La navigation se traîne un peu. Le vent est mou… mais on avance… et au moins la mer est plutôt tranquille. Par chance on fait presque une ligne droite et on n’a juste à tirer quelques courts bords.

L’île Ragged pointe son nez à l’horizon. C’est la seule île habitée dans le coin. Habitée est un bien grand mot, car Duncan Town compte à peine quelques maisons. De toute façon on nous a dit qu’il n’y avait pas grand chose à y faire… donc on passe notre chemin et on pénètre un peu plus loin dans le lagon, par une passe recommandée, pour aller lâcher l’ancre devant Hog Cay.

La profondeur n’excède pas 2m. On passe même à 1m30 (on doit avoir 1m10 de tirant d’eau… même le clapotis de l’eau devient une préoccupation).

Malgré un ciel un peu couvert, l’endroit est une carte postale. L’eau passe par toutes les nuances de bleue, la plage est un tracé parfait, … On nage, on va à la plage, on se promène, … on est totalement seul. Il n’y a pas un bateau à l’horizon.

Le mouillage est bien protégé du vent dominant. On devrait bien dormir…

Dans la nuit, nous sommes d’abord réveillés par la pluie. Un peu plus tard, ce sont les éclairs puis le tonnerre qui font la nique à Morphée. Soudain un éclair plus fort que les autres nous fait faire un bond. Aurélie, dans un demi-sommeil, s’exclame “on a pris la foudre!!”. Je la rassure en lui disant que non c’est juste un éclair qui est tombé pas loin. Comme chaque fois qu’on entend l’orage, en particulier ces derniers jours, je me lève, je file à la table à carte pour débrancher tous les appareils portables et les mettre dans le four (cage de Faraday).

Je n’ai pas le temps de terminer… Un claquement extrêmement sec retentit. C’est indescriptible. Je n’ai jamais entendu cela. On a l’impression qu’un géant a abattu son marteau sur l’enclume à côté de vous. Il a aussi dû y avoir un éclair… je ne m’en souviens pas.

Mes oreilles sifflent, ajouté aux rafales de vent et à la pluie qui tombe en fracas, je n’entends plus rien. De toute façon, je suis choqué, à l’arrêt.

Alors que j’avais allumé une lumière, désormais il fait totalement noir. Pas un seul des voyants habituellement rassurant n’est visible… Il n’y a plus DU TOUT d’électricité.

Aurélie s’est levée et m’a rejoint dans la seconde. Je lui dis qu’on a été frappé par la foudre. Je suis hagard. Je termine le geste entamé un peu plus tôt : j’enfourne les appareils mobiles : téléphones, tablettes, ordinateurs, Iridium, …

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6 commentaires

  • Ktou

    NON! Plus de titre pareil: pitié, on s’attend au pire!
    Et puis s’il vous plaît, “la suite au prochain numéro”, c’est interdit! On reste dans le noir, avec un capitaine encore hébété et assourdi, et quoi???? Viiiite, la suite!

    Mais bon, puisque vous avez écrit, c’est que vous êtes encore en vie…

    Cela dit, et angoisse mise à part, on se régale à lire ce chapitre là. Que d’aventures: douaniers sympas, requin, Mahi-mahi, ORAGE… Jules Verne et 20.000 lieies sous les mers peuvent (presque) aller se rhabiller!

  • Stéphanie

    Hello les aventuriers, les sensations fortes ça vous connaît maintenant !!!
    Jusqu’au bout c’est plein de rebondissements avec Moutik.

  • Agathe

    Eaux trop limpides, plages trop désertes, requin trop solitaire… l’ambiance était lourde et voilà!!!! C’est qd même bête d’avoir évité la foudre un an durant….

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