24h au moteur… ça use les oreilles !
Retour diesel
Eh oui, y’a des jours comme ça !
Finalement la traversée entre le Cap Corse et la métropole sera :
- Un peu pénible au début : face à la houle résiduelle ;
- Très pénible à la fin : pas de vent du tout ou presque rien, donc les moteurs durant 24h (au moteur, un voilier n’avance pas vite et ça fait du bruit) ;
- Tranquille : le trafic habituel des ferries, tankers, … mais sans nécessiter une vigilance de tous les instants ;
- Belle : la mer d’huile sur fond de houle résiduelle est un spectacle presque surnaturel.
Le soir, à la tombée de la nuit, nous jetons l’ancre devant l’île de Port-Cros : la nuit sera paisible, il n’y a plus de houle, plus de vent… nos oreilles sifflent encore, pas du vent mais du moteur !
Malheureusement, le mois d’août n’est pas totalement terminé, les vacances non plus, donc le mouillage est toujours aussi peuplé…
Les quarts
Les petites auront fait preuve d’une grande patience : nous devons encore nous habituer à ces navigations et aux quarts.
Le soir, tout le monde va au lit, sauf celui qui veille. Pour celui qui dort, nous abaissons la table du carré et la transformons en lit, ainsi il demeure à proximité du marin qui surveille la navigation.
Les petites se réfugient sur ce lit, surtout lorsque la mer est mauvaise (la cabine avant de Brune est pénible en cas de mauvaise mer) et lorsque le moteur tourne (la cabine arrière de Léonie est au-dessus du moteur). Donc le marin au repos dort entouré de deux paires de bras et jambes qui s’entortillent telles des lianes.
Puis après 2 ou 3h, on permute. Le réveil (pour moi) n’est pas trop difficile. Mais la nuit, en mer, il fait un peu frais, même au mois d’août.
On échange les consignes : un navire à surveiller, l’évolution du vent et de la houle durant le quart écoulé… et l’autre va dormir. Aurélie file dans notre cabine : elle y dormira mieux !
Lorsque la nuit est lumineuse grâce à la lune, le quart est plutôt paisible. Un article décrira la situation inverse : le ciel sans lune, la mer sombre, noire comme l’ancre…
L’électronique joue son rôle : l’AIS permet de visualiser jusqu’à 50 MN (env. 100 km) les bateaux qui en sont équipés (dont tous les ferries, tankers et gros bateaux), le radar révèle les bateaux à proximité, même les plus petits sont en général visibles au pire à 1 MN.
Et on surveille le vent… au cas où il finisse par se lever et permette de hisser une voile (pas cette nuit).
Et l’on mange un peu, on boit un peu, on s’assied, on se lève, … les heures passent lentement quand il ne se passe pas grand chose.