Refuge Macinaggio
Nous quittons donc Capraia. Nous n’aurons pas visité l’île, même pas la petite ville et son port.
Mais le mouillage n’était pas fiable (trop profond), même si la nuit fut finalement sereine.
Direction : le Cap Corse… et peut-être bien route directe vers le continent…
…sauf qu’en chemin, je vérifie la météo : la dépression située dans le Golfe du Lion est particulièrement active, propulsant des vents dantesques (>50 kts, c’est beaucoup : env. 100 km/h), qui à leur tour lève une houle de plusieurs mètres.
La perturbation s’est déjà étendue jusqu’au large du Var et progresse vers la Corse.
En clair, si nous poursuivons, la nuit qui se présente risque de rester dans nos mémoires… et nos estomacs au fond de la Méditerranée : barre à gauche, nous irons à Macinaggio !
Macinaggio est un petit village du Cap Corse, le dernier port avant le cap. Aujourd’hui c’est devenu un vrai (petit) port de plaisance, avec une belle jetée de rochers.
L’atterrissage se fait sans encombre. Mais le vent monte.
Finalement, nous resterons 3 jours et 2 nuits au port !
[Aurélie: Petit aparté sur le fait que, sans nous avoir mentionné ce point à notre arrivée, le personnel de la capitainerie débarque à 15h le 3è jour pour nous annoncer que la « nuit » s’entend de midi à midi et que nous sommes donc redevables d’une 3è nuit soit 144€…. J’ai finalement réussi à négocier de ne payer q’une demi-journée… Nous sommes donc arrivés à 20h un jour pour repartir le surlendemain à 16h et cela nous a coûté 350€… ouch! La prochaine fois, on ne se fera pas avoir.]
Le vent y est monté jusqu’à… 40 kts : imaginez en mer…
C’est « un vent de terre » (il vient de l’Ouest et nous sommes à l’Est de la Corse) : il charrie la poussière récoltée sur les pentes du cap ; le bateau se couvre d’une fine couche de poussière terreuse.
Au matin du troisième jour, le vent a clairement baissé, mais la mer reste encore bien blanche. Le vent baisse encore : décision est prise, ce soir nous partons.
Vers 18h, nous quittons le port et remontons tranquillement vers le Cap Corse. Le vent nous porte plutôt bien. Mais à l’approche du cap, il ne reste plus guère que la houle (encore bien formée) et presque plus de vent.
La nuit tombe ; les moteurs s’allument.