Les navigations

Rabat

17/10 – Entrée dans le port de Rabat

Nous ne sommes plus qu’à un demi-mille de l’entrée du port, lorsque la VHF crache un appel : “le catamaran en approche de Rabat, vous me recevez ?”.

C’est le bateau-pilote qui vient de conduire un voilier à la sortie : il nous a repéré et nous attend pour nous aider à négocier l’entrée un peu traître du port de Rabat.

Le port est situé dans un méandre d’un oued (une rivière). Deux magnifiques épis artificiels protègent l’estuaire. L’entrée est étroite (à peine 50 m). La houle s’amplifie à l’approche du passage et à cause du fond qui remonte ; elle brise violemment contre les rochers et une sorte de mascaret remonte la rivière à chaque vague.

Enrochement à l’entrée de Rabat

Nous suivons le pilote qui se place bien dans l’axe et évite soigneusement certaines zones probablement ensablées. Puis la rivière devient calme. A gauche (au Nord), c’est Salé, la banlieue de Rabat dans laquelle se trouve la marina ; à droite (au Sud) c’est Rabat : nous passons devant les fortifications de la casbah des Oudaïas. Puis, juste avant un pont routier, on tourne à gauche et l’on rentre dans le bassin artificiel qui fait office de marina. Comme à Tanger, un joli programme immobilier (pas terminé et un peu désert) borde la marina.

Les fortifications de la Casbah des Oudaïas
La zone des pêcheurs, devant un programme immobilier flambant neuf

Une petite halte au ponton des formalités… et 30′ plus tard nous nous installons entre les “catways” : bienvenue à Rabat !

Un peu d’école. Nos esprits se désembrument, par contre, le mal de terre est fortement installé, comme souvent quand on a été malmené en mer.

A quelques bateaux se trouve un catamaran Catana 47 (un des modèles que nous regardions initialement). Il a un pavillon français. A bord il y a une famille dont les enfants (4) semblent d’âges proches des nôtres.

Avant de partir pour Rabat, nous passons les saluer et les invitons à nous rejoindre à bord, ce soir, pour l’apéro.

Nous prenons le tramway, direction le centre de Rabat : déjeuner de tajines, achat de pâtisseries et retour au bateau.

Le soleil tombe derrière l’horizon : c’est l’heure de l’apéro. L’équipage voisin débarque au complet : l’aîné à 12 ans, puis 9 et 7 et la cadette à 2 ans.

Leur itinéraire est proche du notre : ils sont partis de Canet en Roussillon (là où sont fabriqués les Catana) et ils descendent tranquillement vers le Cap Vert, puis traversent jusqu’au Antilles.

C’est le premier vrai “bateau-copains” que nous rencontrons. C’est immédiatement une bouffée d’oxygène pour les enfants qui disparaissent dans les coques, sur le trampoline, sur le roof, … nous laissant (enfin !) partager un verre et une conversation avec des compatriotes.

18/10 – Casbah et djellabas

Le train-train quotidien existe aussi en bateau : réveil tard, école, déjeuner largement après l’heure du déjeuner puis activités l’après-midi.

Aujourd’hui, nous suivons la rivière et trouvons l’embarcadère du passeur : des barques de pêcheurs assurent un service à la rame pour passer de Salé à Rabat. Nous débarquons au pied de la Casbah des Oudaïas, joli dédale de ruelles blanches et bleues.

Au bout, nous avons une vue imprenable sur l’entrée du port, passée la veille avec l’aide du pilote. Le port est officiellement fermé aujourd’hui : ça n’est pas étonnant, les conditions se sont dégradées :

La Casbah des Oudaïas jouxte la casbah de Rabat : nous nous perdons dans le labyrinthe, découvrant les 1001 boutiques. Nous avions promis d’acheter une robe de princesse… c’est l’endroit rêvé : des djellabas ornées de paillettes, de perles, de rubans dorés, feront l’affaire : rose pour Léonie, bleue pour Brune.

Les fruits et légumes sont proposés à tous les coins de rue, à des prix modiques : nous refaisons un petit plein de frais.

Nous rentrons les bras chargés sur Moutik.

Ce soir, renvoi de balle, c’est apéro chez nos amis ! Une fois de plus, les enfants disparaissent, nous laissant tranquillement échanger nos expériences, nos projets, …

19/10 – Il pleut et il fait froid

Depuis quelques jours, le régime de vent, de tempête, ne cesse de refroidir l’atmosphère. Alors qu’à Paris (et même en Bretagne !) il fait une température digne du mois d’août, ici on ne supporte pratiquement plus le t-shirt. Je pense qu’il a difficilement fait plus de 15 ou 16°C aujourd’hui.

Pire encore, il ne cesse de pleuvoir.

On voit tout de même quelques intérêts à cette situation :

  • le bateau est propre, lavé de toute la poussière accumulée quelques semaines plus tôt ;
  • nous rattrapons le programme scolaire qui avait un peu dérapé ces derniers temps.
  • je vérifie le bateau, contrôle le moteur, les courroies, les niveaux, change le pré-filtre du dessalinisateur, etc.

…par contre, vivement les tropiques !!!

Aujourd’hui, les filles ne cessent de réclamer leurs nouveaux copains : elles guettent le ponton voisin dans l’attente qu’ils terminent leur leçon. En fin d’après-midi, les retrouvailles sont chaleureuses.

Nous vérifions la météo :

  • à partir de demain, samedi, il refera beau et chaud !
  • le mauvais temps s’en va et la houle se calme : samedi ou dimanche, nous poursuivrons vers le Sud !
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