Les navigations

Code D… zéro !

Première perf. : 14,5 kts

Nous quittons le Sud de la Corse pour la Sardaigne. Nous traversons donc les légendaires Bouches de Bonifacio, où le vent prend rarement du repos. Ce matin déjà, en faisant Cavallo – Spérone, il fallait se farcir du 30 kts. Là, le régime est le même : 25-30 kts d’W-N-W, pile ce qu’il faut pour franchir les Bouches pleine balle !

Les petites font la sieste ainsi qu’Aurélie.

Je suis seule… j’adore… un ris devant et derrière… au portant… le bateau surf à 14,5 kts… le panard. C’est impressionnant : d’un côté, c’est vrai, le bateau est étonnement stable… mais de l’autre, ça se sent : la dérive (je n’en ai mis qu’une) vrombit, l’eau se met à jaillir devant, surf oblige, le bateau pique vers l’avant et l’on sent l’accélération qui semble ne jamais s’arrêter,les mains se raidissent sur la barre… et ça retombe… jamais à moins de 10 kts. La traversée a dû se faire à 12 de moyenne.

Sortons le Wakeboard !
Viiite !!! bon, c est plein Sud, c était la veille…

« Ne frime pas, tu vas te planter »

…cela pourrait être la devise de la seconde partie du passage.

En arrivant dans les îles sardes, la mer se calme, le vent reprend une forme normale. Je file au portant, environ à 9 kts. Et puis un joli voilier se point dans mon 3/4. Lui est toutes voiles dehors, alors que j’ai encore le ris pris pour la traversée. Petit à petit il me rattrape. Alors je prépare mon plan : quand il arrive à mon niveau, je m’avance devant, je fais un coucou, j’ouvre la soute à voile, je sors ce cher Dédé (le code D), je le grée tranquillement, je hisse la voile (ça coince un peu), je retourne à l’arrière, je borde (ça coince plus), je force, ça vient…

…mais les chenaux sont piégeurs : le vent tourne petit à petit. Il faut que j’empanne. Qu’à cela ne tienne, c’est pas le premier, je maîtrise la manip en solo. Hop j’envoie… et là c’est le bazar. La voile ne passe pas, elle claque au vent, je jette un œil (pour le manœuvre d’empannage, il fut principalement agir depuis le fond du cockpit) : le code D est sans dessus-dessous et bat au vent comme un furieux.

Sur ce, Aurélie, réveillée par le vacarme arrive. Je fille à l’avant pour comprendre… la honte !!! J’ai hissé le code avec un tour autour du solent. Un merdier sans nom. Le code se roule péniblement, avec une sorte de « cocotte » qui sera difficile à défaire.

Je suis humilié… mon concurrent s’est bien sûr envolé… je jette l’éponge, j’affale Dédé, je lâche une bordée de jurons à mon attention. Comme d’hab., que celui qui n’a jamais merdé me lance la première pierre… mais quand même… là c’est gros. Enfin, je n’ai rien cassé. J’ai appris une (ou plusieurs) leçon.

Mouillage dans le Golfo di Arzachena : Cala du Volpe attendra le lendemain.

Au moins, le restaurant est bon : « Cutter Inn Pub », on recommande chaudement.

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