Le bateau – 3 – L’équipement
Le bateau est conçu pour procurer une autonomie presque totale, en tout cas sur une durée de quelques semaines.
L’eau
C’est vital.
Dans les bateaux plus traditionnels, il y a une réserve d’eau importante (voire plusieurs réservoirs).
Depuis quelques années, le « dessalinisateur » s’est banalisé. C’est encore un poste de coût important, mais cela procure une autonomie sensible.
Au lieu d’économiser farouchement l’eau (faire la vaisselle à l’eau de mer et ne s’autoriser un rinçage final qu’avec un filet d’eau douce), on peut désormais se doucher, laver, boire sans stress de l’économie (on fait tout de même attention…).
Notre « dessal » produit environ 100 l/h (il est annoncé à ce score et y parvient à peu de choses près).
Techniquement, c’est une sorte de « Kärcher », une pompe haute pression, qui filtre l’eau de mer (des impuretés) puis l’injecte dans des filtres qui retirent le sel (et tout le reste d’ailleurs). Les filtres eux-mêmes sont en même temps rincés à l’eau de mer, rejetant ainsi une saumure de l’autre côté.
Attention, l’appareil a une consommation électrique élevée.
L’énergie
Là aussi, c’est crucial : pour s’éclairer, pour faire tourner le dessal, pour les frigos, pour l’électronique de bord, dont le pilote automatique, etc.
Là aussi, les années récentes ont vu des grandes avancées :
- l’efficacité des panneaux solaires ;
- la capacité et flexibilité des batteries modernes, du genre « au lithium »
- l’économie des éclairages à LED.
Nous avons donc, à l’arrière, sur les « bossoirs » (bras qui soutiennent le canot pneumatique), une bonne surface de panneaux solaires. Au meilleur moment de la journée, ils produisent environ 35 A. Ca ne vous dit rien ? Disons qu’à 11h, avant même le moment du meilleur rendement, on a rechargé les batteries de leur consommation de nuit (éclairage, électronique, ordinateurs, réfrigérateurs …).
Nous disposons d’un parc de batteries au lithium. Elles se chargent vite, elles peuvent restituer de forts ampérages (par exemple le dessalinisateur peut tourner sur les batteries).
Au final nous sommes effectivement indépendants : même les jours où nous n’utilisons pas du tout le moteur diesel, les batteries sont rechargées avant le soir et les frigos sont alimentés en permanence, etc.
Par ailleurs, le bateau est équipé d’un convertisseur 12V vers 220V : il y a presque toujours du 220V à bord.
La conservation
Nous avons opté pour deux frigos.
Ils fonctionnent (pour l’instant) au top, fabriquent des glaçons et offrent suffisamment de place pour congeler quelques portions de poisson… si seulement on pêche un monstre !
Ils permettent de conserver efficacement comme on le fait en ville : viande (max. 1 semaine), légumes, boissons, desserts, …
L’électronique
…Voir l’article dédié à ce sujet…
La propreté
Il y a une machine à laver le linge à bord… oui !!!!!!!
C’est crucial (selon nous), car qui dit tropiques, dit chaleur, dit sueur, dit draps mouillés, t-shirt collant, etc.
Alors oui, il y a une (petite) machine à bord. Ca n’était pas négociable.
La résistance au soleil et à la chaleur
Les bretons ont peur du soleil. Alors il y a :
- une « canopée« , une grande toile qui couvre l’avant du bateau et fait une grande zone ombragée et canalise le vent vers le carré. C’est in-dis-pen-sa-ble !!! C’est simple : elle est hissée dès que nous passons plus d’une heure à l’arrêt.
- des résilles pour couvrir les fenêtres du carré : là aussi, elles sont à poste en permanence, sauf lors des navigations de nuit ;
- une fermeture complète du cockpit : pareil, c’est pour le soleil (et la pluie, les bretons la redoutent aussi…). Fonctionne en deux modes : résille ou vitre-plastique. Là encore, elles sont à poste en permanence, avec un côté roulé, l’autre ouvert.
- des ventilateurs partout (un régal pour s’endormir : ils s’arrêtent automatiquement au bout du délai programmé…).