Les préparatifs

Desperate Boatwife

Alors je ne sais pas si c’est le fait de ne plus travailler ou si c’est que je ne me sens pas l’âme d’un capitaine sur le pont ni dans les cales qui me pousse à devenir la régente en cheffe du carré et des coques mais toujours est-il que je me découvre un bon potentiel de Desperate Boatwife.

Depuis que nous sommes arrivés à la Grande Motte, je n’ai de cesse de faire des listes de tout ce qu’il faut que j’achète pour aménager le bateau, je passe des heures à réfléchir aux produits ménagers écologiques idéaux pour briquer notre intérieur, je fantasme à l’idée de faire ma première lessive dans ma machine à laver pour poupée, je réfléchis longuement à la meilleure place pour ranger mon stock de crème solaire (je recommande chaudement le lait Biotherm WaterLover SPF50. Outre le fait qu’il sente bon et soit efficace, c’est une formule conçue pour avoir le moins d’impact possible sur la mer et ses habitants), je me mets aux fourneaux (place qui, à Paris, est celle du capitaine) etc…

J’avoue même sans rougir que j’ai acheté un équipement pour faire du coloriage aquarellable…………………..et que je serais capable de mordre les filles si elles ne touchaient qu’à un seul de mes crayons……………. bref, le tricot me guette (non Maman, faut quand même pas rêver).

Martha Stewart sort de ce corps!

Dans la série “L’Outremer 45 satisfait à tous nos désirs”, je reconnais que je craignais énormément de ne pas avoir assez de rangements. Matthieu, en bon commercial du chantier, avait beau m’expliquer que jamais personne ne s’était plaint d’un manque de place, je n’étais pas convaincue. Non Matthieu, un fond de cale n’est pas un placard idéal pour ma garde-robe ou pour un stock de déguisements en taille 6-8 ans. Mars/Venus, bref mesdames vous m’aurez comprise.

Eh bien finalement, non seulement j’ai réussi à tout faire rentrer dans les placards mais certains attendent encore d’être remplis (un challenge à ma portée). Les penderies ne sont pas super bien conçues, mais je réussis à passer outre mes principes de nouvelle Desperate Boatwife et à ranger une partie de mes vêtements dans les placards de la salle de bain.

En conclusion, l’aménagement et l’occupation des lieux se sont jusqu’ici très bien passées.

Là où ça se complique c’est sur l’avitaillement… et c’est là que je réalise que je suis un peu devenue parisienne. Aïe. Je réciterai 3 “Bro gozh ma zadou” (hymne breton) et je serai absoute.

Je m’explique: Paris = petit appartement = petit espace de stockage =petites courses très récurrentes.

Résultat ma première mission avitaillement fut un échec cuisant. J’avais l’impression d’avoir acheté de quoi nourrir un régiment pendant un mois sauf que 2 adultes et 2 enfants ont suffi à le liquider en 5 jours malgré le soutien du patron du Poséidon (restaurant très recommandable du port de la Grande Motte) qui nous a nourri un midi sur deux… Peut mieux faire.

Qu’à cela ne tienne, j’emprunte une voiture et je retourne faire un avitaillement.

Et là je me lâche, je prends un caddie! Je le remplis à ras bord, je porte à la force de mes petits bras tous ces kilos de victuailles jusqu’à Moutik. Et j’entame la bouteille de rhum pour me récompenser de mon exploit.

Résultat, on a tenu 10 jours… Peut encore mieux faire.

Prochain test fin août à la Grande Motte.En attendant on va prier pour que Poséidon (le vrai, pas celui de la Grande Motte) nous concède quelques pêches miraculeuses et que la côte Corse nous offre quelques bons restos.

 

 

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