Les navigations

Bye bye Sardaigne… retour en Corse

Où aller ?

Ca n’est pas la première fois (loin de  là) que je traverse les Bouches de Bonifacio. Et là encore, le constat est le même : y’a plein de bateaux, trop de bateaux. En plus si on veut éviter Porto Cervo (sans intérêt) et le Parc de la Maddalena (payant, sans plage, trop de bateaux) : il ne reste plus grand chose.

Accessoirement, on espérait descendre à l’Ouest, mais le vent s’y opposait.

Donc, changement d’option : on va remonter en Corse, viser l’île d’Elbe, puis repasser le Cap Corse et rejoindre le continent direction La Grande Motte. C’est la première fois qu’on prévoit le trajet à une semaine depuis que nous sommes partis (1 mois)… mais l’échéance se rapproche : nous devons être à LGM à la fin du mois.

Ca file encore, UNO !

Le vent d’Ouest nous prend de travers. Le bateau adore. Comme la veille on fonce. Le sillage donne envie de faire du wakeboard. Le compteur affiche régulièrement 14 kts et plus.

Le nez au vent

Les petites s’habituent au bateau : nous entamons des parties endiablées de « UNO ! ». Le « 1000 bornes » attendra la prochaine traversée (Léonie le nomme « auto-dérision, le jeu de covoiturage » !?).

Partie de Uno !

Un concurrent pointe son nez. Un joli voilier. C’est ce qu’on dit de ceux qui nous dépassent. Car effectivement, quand après 2 heures de course en tête le vent faibli… PAF ! Revient le souvenir de Dédé, le code D, bourré au fond de son sac et inutilisable. Grrrr… il gagne… il pénètre dans le Golfe de Santa Giulia » 10 bonnes longueurs devant nous… beau bateau effectivement !

Santa Giulia, y’a du client !

En quelques années, Santa Giulia s’est peuplé d’une myriade de corps-morts (des bouées d’amarrage, payantes, en général louées à l’année pour des hors-bords-semi-rigides sans prétention : ils sont tous pareils).

Trouver une place signifie s’installer à l’entrée de la baie, là où le mouillage est plutôt rouleur… d’autant qu’il y a un club de ski nautique dans la baie.

Heureusement, les pilotes de jet-skis et autre skieurs-nautique prennent l’apéro et dorment la nuit. Par contre, ils se réveillent tôt !

Eviter à tout prix la plage Nord (elle est en lisière du champ de corps-morts pour les petits semi-rigides. Mais flotte à sa surface un voile irisé qui n’a pas le charme d’un véritable arc en ciel : ça pue l’essence et l’huile de moteur.

Par contre, la plage Ouest, en fond de baie, devant le restaurant Moby Dick, est délicieuse. Le grand ponton permet d’amarrer l’annexe. Nous y passerons de longs moments à barboter, construire des châteaux, …

Et Dédé ?

Ben oui… on l’a oublié : il est toujours en un tas confus au fond de son sac.

Le vent s’est levé. On tente bien un démêlage. C’est très confus. Un problème de topologie pas simple. Il semble qu’on l’ait que je l’ai roulé dans les deux sens, très serré.

L’idéal serait de le suspendre par le point d’écoute, de le hisser petit à petit, en déroulant au fur et à mesure. Mais là, impossible de tenter quoique ce soit avec ce vent : ça attendra.

Favone : la paix enfin !

Petite étape, à bonne vitesse (ça devient banal).

C’est (raisonnablement) connu : la Corse à la mode, c’est la côte Ouest et le Sud en particulier. Au-delà de Porto Vecchio, le plaisancier se risque peu.

Certes, le mot « risque » est le bon : il n’y a pratiquement aucun abri. Presque aucun port et des baies systématiquement ouvertes sur le large : elles ne protègent que du vent de terre (rare ici).

On relâche donc à Favone, jolie baie, jolie plage. Nous sommes le seul voilier, il n’y a pas plus de 3 bateaux !!!

Le soir le vent tombe… et il nous faut pas moins d’une heure pour venir à bout de Dédé.

Restaurant (pas fabuleux) : U Veniqui. Mais le sourire est là.

Le lendemain, nous ne bougeons pas. Les petites veulent se baigner (pour changer). C’est incroyable, en si peu de temps, elles ont délaissé les flotteurs, les gilets de nage, la planche… elles ne se déplacent plus qu’en masque et tuba !

La nuit tombe.

La houle rentre. Ca devient très rouleur.

A l’horizon il y a des orages de chaleur : magnifiques !

La nuit se prolonge.

La houle se confirme, le vent s’en mêle, la pluie, l’orage.

Dans le bateau, les petites dorment, mais nous sommes dans un shaker (comment font-elles pour dormir ?!). Comme d’hab. je me lève plusieurs fois, autant pour jeter un œil que pour apporter une distraction à cette nuit qui n’en finit plus. On touche environ 25 kts de vent.

Au matin le vent est (enfin) tombé. La houle est toujours là. Je me lève tôt. Je ne tiens plus sur le matelas, ça ne sert à rien.

Alors je travaille un peu (…). Baignade. Et on repart vers le Nord.

Favone s’était tout de même bien.

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