Lava – Ajaccio – Cala Longa – Bonifacio
Lava… paf !
Nous serons resté 3 nuits dans le Golfe de Lava. Je le répète, l’extrémité Sud-Ouest est plutôt sauvage. Certes, la plage est principalement de galets… mais elle est bordée de maquis qui offre un ombrage appréciable !
Pour se dégourdir les jambes on peut traverser la baie (en bateau… pas à pieds). A l’autre extrémité (très habitée celle-ci), démarre un petit sentier de randonnée qui longe la mer au début, atteint une tour génoise en ruine, puis continue sa montée avant de revenir vers la plage. Très beaux points de vue, pas très long (1h+).
…sauf que vers la fin, Brune et moi avons fait un faux pas et nous somme retrouvés par terre. Qui a entraîné l’autre ? On ne sait plus. Moi, je suis grand et plus costaud… j’ai juste posé la main. Brune par contre est partie face contre le sol.
Hurlement immédiat : le visage, les mains et la robe recouverts de poussière… et de sang !!! Elle a la joue droite pleine de sang et la bave de ses pleurs est rouge. J’attrape la bouteille d’eau et un mouchoir. Elle se rince la bouche abondamment.
Résultat : la joue est sévèrement tuméfiée et entaillée. On termine rapidement jusqu’à la plage. Aurélie vient nous chercher.
Finalement elle aura une belle croûte, un hématome qui disparaît vite… et quelques jours plus tard et après beaucoup de crème solaire, il ne reste plus de trace.
05/08 – Ajaccio… vite !
Ajaccio est une halte obligée. Non, ça n’est pas désagréable : la ville est plutôt plaisante, notamment la vieille ville… mais comme nous commençons à prendre goût à la vie plus sauvage et aux mouillages [pas seuls malheureusement] on aimerait que cela dure.
Mais bon, il y a plusieurs obligations :
- remplir la cambuse, sinon la capitaine se fera mettre à fond de cale par 3 mousse et moussaillons enragés ;
- faire la révision des 50h des deux moteurs diesel Volvo Penta : vidange et remplacement de l’huile des « embases », changement des filtres à huile, vérification de la boulonnerie, etc.
Pour la première mission, il y a un Supermarché Leclerc, à deux pas du Port Ornano : pratique, en plus ils livrent… enfin, on est en Corse… ça n’est pas Leclerc qui livre, mais un privé qui a flairé le bon filons : 10% du ticket de caisse… bon c’est tout de même pratique…
Pour la seconde mission, le Chantier Outremer (merci Stéphane) nous a recommandé Ajaccio Marine Center. Contacté le vendredi, il nous donne rendez-vous pour lundi après-midi. A l’heure dite, deux mécanos se présentent et font le job vite et bien. Enfin, les moteurs ne tournent pas moins bien actuellement, ce qui est à craindre parfois : un spécialiste y touche et rien ne va plus. Donc je recommande Ajaccio Marine Center et Jérôme Pradal !
Par contre, pour tout cela, nous avons cru sage de nous mettre au port (Ornano). Je suis bien couillon : je connais l’autre (Tino Rossi) et il est bien plus sympa et donne sur la vieille ville. Nous aurions dû y aller… ou rester au mouillage. Parce que à Ornano, les catamarans sont parqués à l’extérieur du port (ouais !) sur un ponton flottant malmené par le ressac. C’est l’enfer… et ça coûte le même tarif qu’à l’intérieur, soit >1€/m²… notre bateau fait 100m²… ça fait mal !
Finalement, nous n’y passerons pas une nuit de plus : lundi en début de soirée, nous partons vite, direction la Pointe de la Castagne, où nous mouillerons de nuit, pour nous réveiller le lendemain, seul, dans l’eau claire et paisible. Hummm, c’est bon !!!
07/08 – Cala Longa… blindée !
Le lendemain, barre au Sud. Comme d’habitude, on part (trop) tard. On s’arrête juste avant la nuit à Cala Longa. En théorie, c’est joli, mais peu protégé d’Ouest. Comme la météo est plutôt à l’absence de vent, tout va bien !
Par contre, en été, quand on arrive tard au mouillage, on a de la chance si on trouve une place et c’est rarement la meilleure. Là, on se contentera de mouiller à l’entrée de la cale, ancre devant, cul au rocher avec une amarre à terre. Très bonne nuit.
Le lendemain, baignade (on va devenir des animaux aquatiques), kayak, balade à pied (vite écourtée : les filles ont mal aux pieds… mouais…).
08/08 – Bonifacio… sur-blindé !
En quelques bords de code D (on l’adore, il faut qu’on lui trouve un nom) au portant à belle vitesse, nous arrivons devant Bonifacio. C’est la mauvaise saison (début août). Tous les mouillages sont pleins à craquer !
On se rabat sur le plus grand (Cala di Paragnanu, juste à l’Ouest de l’entrée de Bonifacio), en délaissant, non sans regrets, la Cala di Fazzuolo où on n’entrerait même plus en annexe).
La baignade est bonne, l’eau est claire, semble-t-il respectée par les plaisanciers (on est dans le parc des Bouches de Bonifacio). Quelques petites plages sur le côté de la Cala permettent d’éviter la plage du fond : pleine d’algues en décomposition (pouah !)
Après une bonne nuit, nous partons TÔT (pour une fois), c’est à dire avant le milieu d’après-midi. On file à Bonifacio avec une double proposition :
- s’il y a de la place dans la « Catena » (la petite anse qui permet de mouiller quelques bateaux juste avant le port), on y reste et on dîne au restaurant…
- s’il n’y a pas de place, on passe à l’essence (oui, jamais fait de plein jusqu’à présent, on sera plus à l’aise pour le faire ici), mais on dînera à Cavallo ou Lavezzi.
Résultat : un trou de souris nous accueille, sur pendille, dans la petite anse. On est bien amarré et gentille-ment accueilli par nos voisins. Ils viennent de Sète, avec un bel Océanis. Ils nous rejoindront pour un petit apéro et quelques discussions de plaisanciers.
Le soir, comme promis, restaurant. « Stella d’Oro » ne nous accueille pas sans réservation… flûte… on tourne dans la ville haute et on choisi au pif un resto qui nous accueil en terrasse (la chaleur est écrasante malgré l’heure tardive). L’horreur. Tout est dégueux, sauf l’eau : c’est normal, c’est le seul truc qu’ils n’ont pas transformé…
Nuit pas si paisible : d’autres voisins (y’a effectivement deux côtés sur un navire), des italiens, se roulent quelques joints et rigole bêtement, musique à fond.
Au matin, on ne part pas assez tôt… le dinguy du port vient prélever la dîme : 50€ pour avoir passé la nuit dans cette mauvaise anse, avec le ressac du port et des voisins pénibles.
Queue à l’essence. C’est long. Très long. Le vent est de travers. A ce rythme, on va consommer le peu qu’il nous reste pour tenter de faire du surplace au milieu des yachts à moteur, pour ne pas perdre notre créneau.