Les navigations

Ibiza Baaaaah!

26/09 – Réveil agité…

La baie que nous avons choisie hier soir (enfin, qui s’est imposée à nous, à notre arrivée de nuit la veille) nous a bien protégés du vent.

Par contre, la houle c’est comme l’humidité (ou les cafards) : quand il y en a (et là, en mer, ça doit être le grand huit) ça pénètre partout. [Aparté du Dr Moreau] En terme scientifique, c’est la diffraction : au contact d’un cap, la houle tourne et pénètre dans la baie.

Ce matin, il est assez difficile d’avaler un petit-déjeuner ou de séjourner au fond des coques. Impasse sur l’école.

Ibiza, royaume du fric

Alors on se dit qu’il faut rallier un port, car le coup de vent va durer… coût de la place de port 180 €/jour… et à ce prix, l’eau et l’électricité ne sont même pas incluses !!!

De rage,nous décidons de snober le port et de demeurer dans notre baie (si on fait abstraction – oui, c’est dur – de la sensation d’être coincés dans le tambour d’un lave linge, la baie est splendide, sauvage, nous y sommes seuls, …). Au prix du port, on peut s’offrir un excellent déjeuner au restaurant !

Ça tombe bien, sur les hauteurs de la baie il y a deux restaurants, dont “La Noria”, particulièrement recommandé. C’est bon, c’est copieux, à l’abri du vent et immobile, avec en prime une vue imprenable sur notre bateau mouillé au centre de la baie.

Vue depuis les hauteurs de la baie

Pour faire tarder le retour à bord, les filles s’offrent un bain dans les rouleaux, pendant que Moutik, au large, fait le bouchon.

Hum… les rouleaux !

Retour à bord, ça bouge toujours : l’école attendra encore. Les films nous aident à patienter pour le dîner. Nous rattrapons le temps perdu sur le blog !

Seconde nuit à rouler dans nos couchettes…. nous levons les amarres au plus tôt et nous nous dirigeons vers Eivissa (capitale de l’île) où nous espérons retrouver des amis de passage.

27/09 – Baie de Talamanca

Nous arrivons dans la baie de Talamanca, un endroit sans aucun charme (des immeubles hideux bordent toute la baie), rouleur mais qui a le mérite d’offrir un mouillage qui accroche bien et qui nous protège du vent.

Nous décidons de descendre à terre au plus vite. Les filles se préparent pendant que nous mettons l’ancre. Au moment où nous finissons la manœuvre, une énorme vague vient submerger les trampoline sur lesquels les filles et moi-même, habillées de propre, avions eu la bonne idée de nous asseoir…. Trempées jusqu’à l’os… retour en cabine pour un changement de tenue express…

Eric descend l’annexe et nous quittons Moutik. Arrivés sur le rivage, nous nous rendons compte qu’il n’y a aucun endroit où nous pouvons débarquer sereinement en annexe. A Ibiza tout est mis en oeuvre pour prendre un maximum de fric aux gros yachts à moteur, mais la plaisance modeste ne les intéresse pas. Il n’y a donc aucune infrastructure pour des bateaux comme le nôtre.

Eric entreprend de faire le tour de la baie pour trouver l’endroit le plus sûr quand… une nouvelle grosse vague vient doucher l’avant de l’annexe où les filles et moi-même étions sagement assises… Re-trempées jusqu’à l’os. Retour sur Moutik pour un nouveau changement de tenue. Sachant que ma garde-robe se résume à 4 robes, 2 pantalons et 2 shorts… c’est un tiers de mes vêtements qui viennent de subir les assauts de la Grande Bleue…

On repense à ses cours de pilates, on respire par le ventre et on repart, tout en souplesse.

Nouvelle tentative d’accostage réussie… enfin, réussite partielle puisqu’une n-ième vague vient tendre l’amarre bien vaseuse du bateau voisin qui finit entre mes cuisses (l’amarre, pas le voisin), me refait toute l’entre-jambes de pantalon (non Agathe, toujours rien d’érotique là-dedans!), arrête en plein vol mon saut de gazelle et me fait atterrir tel un pachyderme, vomissant un flot d’injures, sur une pauvre digue en béton. Et encore 1/5 de ma garde-robe HS.

Je décide donc de noyer mon désespoir vestimentaire dans un mojito cher payé (au propre comme au figuré)… mais le restaurant est à cours de menthe… quand ça veut pas, ça veut pas.

Le reste de la journée est à l’image du début. La houle persistante nous pousse à finalement tenter de trouver une place au port mais aucun d’entre eux n’acceptent les catamarans (soit ils avouent ouvertement ne pas vouloir prendre de catamarans qui occupent une place et demie en largeur mais sans leur rapporter gros puisque le prix est calculé sur la longueur du bateau, soit ils prétendent ne pas avoir de place). Galère bis pour débarquer à terre afin de faire quelques courses. Supermarché microscopique, cher et mal achalandé. Resto ultra chers, bruyants et clinquants. Après un dîner expédié dans le seul resto abordable et insipide du coin, retour au bateau, dépités. A peine arrivés à bord, Eric réalise qu’il a oublié ses tongs sur la plage où nous avions accostés…. retour au point de départ. Bref, une journée à oublier.

Le lendemain matin, la décision est prise: pas question de rester une heure de plus à Ibiza, nous partons pour Formentera où nous retrouverons nos amis pour la journée.

Nous expédions le petit déjeuner et nous remontons l’ancre.

Hasta la vista Ibiza!

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8 commentaires

  • Agathe

    Chacun sa lutte!
    Rappelle toi Aurélie, la voile c’est comme être tout habillé sous sa douche en déchirant des billets de banque!
    C’était la pensée du soir….Biz

  • Hugues

    C’est beau l’exotisme d’Ibiza avec ces soirée fuck me i’m famous!!! Enfin bientôt le grand large et ces eaux bleues turquoises!!
    Bises

  • Olivier R

    Dommage mauvais timing;
    Retournez y en juin; (j’y serai le We du 11/6 pour ma stag party).
    Allez mouiller au Nord de Ibiza, cala béniras, le dimanche soir, finger of god hippie party;
    Visiter Eivissa, la forteresse, la playa de Salinas…
    Formentara, bleue turquoise, petit ponton magique, c aussi Ibiza.
    Bravo les amis et merci pour vos posts !

    • Eric

      A vrai dire, on était plutôt dans l’esprit de l’ambiance de Formentera (baba cool, …) que celle d’Ibiza, des clubs, des pilules à gober…

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