Première frayeur
30/07 – Navigation entre la baie de Girolata et Porto – Temps de « jeune fille », bon vent, bonne allure…
[elle] Eriiiiiiiiic !!!! Y’a une alarme qui soooonne !?
[lui] Regarde sous les planchers !
[elle] Y’a de l’eau partout, presque jusqu’aux planchers, à babord…
Et oui, première alerte sérieuse : une voie d’eau, une vraie.
Je me jette dans le couloir bâbord, je soulève tous les planchers.
Effectivement, il y a de l’eau partout.
Je goûte : c’est clairement l’eau [trop] douce du dessalinisateur.
J’écoute : difficile à dire, on navigue, donc des bruits d’eau, à l’extérieur de la coque, il y en a plein ; mais il semble qu’il jaillit de l’eau quelque part.
Je n’y vois rien : j’étais à la barre, mes yeux sont habitués au soleil torride. Je remonte et j’attrape une frontale. J’en profite pour couper la pompe de pression d’eau.
Je replonge la tête sous les planchers : c’est clair, le bruit d’écoulement a cessé.
Bilan : sur les « clarinettes » de distribution d’eau chaude de bâbord, seules 3 robinets sur les 4 sont utilisés (1-entrée d’eau chaude, 2-sortie vers le lavabo, 3-sortie vers la douche, 4-libre). La quatrième dispose d’un « bouchon ». Ce bouchon a sauté sous la pression… car le robinet était ouvert à fond (probablement ouvert par le chantier lors des tests d’étanchéité, mais malheureusement pas refermé).
Au total, la totalité du réservoir d’eau douce s’est vidé à fond de cale (400 litres) et le dessalinisateur tournait… ça aurait pu durer ! En attendant on n’a presque plus d’eau douce.
La pompe d’assèchement de cale fonctionne s’il y a VRAIMENT de l’eau au fond (genre minimum 10 cm partout). Je termine donc à la pompe à main (plutôt efficace), puis à la serpillière et au seau (ça pète le dos).
Bilan accessoire : le réservoir étant presque vide, on va naturellement désamorcer la pompe d’eau douce. Et là on perfectionne la technique de réamorçage (idée d’Aurélie) : une simple demi-bouteille versée dans le tuyau en entrée de la pompe fait l’affaire :
- desserrer les colliers en entrée de pompe ;
- dessertir le tuyau et le redresser vers le haut ;
- verser l’eau minérale (!) ;
- lorsque ça semble refouler, pousser en soufflant dedans ;
- quand on a mis 1/2 litre, fermer le robinet d’arrivée (pour bloquer l’eau ainsi injectée) ;
- re-sertir tuyau et resserrer les coliers ;
- on/off de la pompe (pour berner la sécurité et forcer le redémarrage) ;
- …et l’affaire est dans le sac : ça crachote un peu d’air et tout rentre dans l’ordre !
Conclusion : comme d’habitude, il faut :
- rester calme ;
- analyser la gravité de la situation (pour rester calme, car même 30 cm d’eau, ça ne fait pas couler une barque) ;
- localiser rapidement la panne (eau douce ? eau salée ? bruit d’écoulement ? pompe de pression en pleine action ? …) ;
- agir pour stopper la cause AVANT d’intervenir pour assécher ou nettoyer.
2 commentaires
Antoine BONNEFIS
Continuez à nous faire rêver. C’est top. Bon vent.
Antoine et Catherine BONNEFIS
Eric
Ben… compte sur nous !!!