Les navigations

Elbe

Golfo di Barbatoia

Nous qui pensions trouver à Elbe un peu de tranquillité… naïfs que nous sommes !!! C’était sans compter sur la proximité d’Elbe à la Toscane : un bon nageur ferait presque le chemin à la nage.

Les bateaux (italiens presque tous) sont partout !

Les skippers italiens sont à l’image de leur conduite en scooter : on arrive vite et on accélère en slalom entre les bateaux au mouillage, puis on jette l’ancre encore sur son élan pour stationner si près qu’ils peuvent vous compter les petits-pois au fond de l’assiette !

Ainsi commence notre séjour à Elbe…

Golfo di Campo

Elbe sera une étape de repos : de petites navigations, des mouillages de vacances, restaurants, baignade.

Pas au port ? Bof, les ports italiens doivent être aussi chers qu’en France (100-150 €/jour) mais le confort est franchement moindre.

Marina di Campo ne fait pas exception : on trouve difficilement une place même au mouillage.

A terre, c’est pareil : italiens, allemands… les restaurants sont moyens.

Crochet de mouillage

Au moins, dans une quincaillerie bien typique (de la chaise pliante au poste à souder à l’arc) on trouvera EXACTEMENT le crochet de mouillage dont nous avons perdu la goupille au fond de l’eau quelques heures plus tôt… Certes, la goupille est « imperdable »… sauf qu’après avoir remonté l’ancre avec le crochet à poste, celui-ci est allé forcer dans le davier (ouf, ce dernier n’a rien), j’ai dû marteler la pièce et forcer le filetage : le caractère imperdable s’est envolé, la goupille n’a pas tardé à le suivre… au fond de l’eau, un jour où nous étions au-dessus d’une forêt d’algues ! Inutile de plonger.

Porto Azzurro

Seconde ville d’Elbe, Porto Azzurro est prise d’assaut par les touristes.

Nous demeurons au mouillage et profitons des bains de mer loin de la foule !

Et une petite randonnée de la ville jusqu’à la plage voisine, Barbarossa, plus tranquille, bordée par un petit camping.

Portoferraio

C’est la plus grande ville d’Elbe. Nous mouillons en face du port ; port majeur : pas moins de 4 ferries manœuvrent en même temps.

A terre, la ville est effectivement charmante. Typiquement italienne : de petites rues où l’on n’imaginerait pas faire passer le moindre scooter et encore moins des voitures ; du linge aux fenêtres sur des cordelettes montées en va-et-vient ; de multiples restaurants, pizzerias, trattorias, gelaterias, …

D’ailleurs, nous dînerons à l’Osteria Libertaria : à recommander (le Thon, le Poulpe, …).

Marciana Marina

Marciana Marina est (comme souvent en Corse ou en Sardaigne) une ville « nouvelle » : Marciana (pas « Marina ») existe, c’est la ville historique, 300 m de dénivelé plus haut.

Le petit port est tout de même charmant.

L’après-midi, nous prévoyons une expédition à Marciana… mais nous nous y prenons trop tard : ce sera pour le lendemain.

Au matin, tôt (c’est à dire avant 10h) nous prenons le bus pour Marciana. « A l’italienne », c’est à dire qu’en demandant le tarif, le chauffeur nous répond qu’il n’a plus qu’un ticket, donc… c’est gratuit pour les autres (2,50 € le ticket restant).

Juste avant le village, nous descendons du bus. Il y a en effet un « Cabinovia », un télécabine plutôt sommaire, qui mène au sommet de l’île d’Elbe, à 1017 m d’altitude.

Capraia

Je radote… mais c’est le reflet de notre sentiment : avec Capraia, une petite île désolée, presque totalement parc naturel, avec une seule ville, … nous espérions trouver (enfin !) un endroit tranquille.

C’est désormais entendu : en cette saison, ça n’existe pas (plus).

On délaisse le port, les bouées de mouillage et nous ferons un mouillage sauvage (difficile : l’eau est profonde, 20-25m au mieux, il faut tout lâcher et se mettre sur la corde).

Le lendemain matin, au réveil, avant le petit déjeuner, bain de mer… et là… HURLEMENT de Léonie. La veille elle avait avalé (un peu) d’eau et l’avait rejetée d’un grand cri sur-aigu.

Mais cette fois-ci, c’est une saleté de méduse. Une petite, marron/mauve. Elle est touchée principalement sur l’épaule et la nuque ainsi qu’un peu au menton.

La douleur doit être bien réelle. Lorsqu’Aurélie la sort de l’eau, l’emmène dans la salle de bain, pour rincer à l’eau tiède-chaude… les cris redoublent : « c’est bruuuuulant… ».

Crèmes, Doliprane, granulés homéopathiques… tout l’attirail sera sorti pour calmer la douleur (pas homéopathique du tout celle-là).

Une heure plus tard

Piqûre de méduse

Vers la Corse !

Capraia devait être une étape permettant de raccourcir le retour vers la Corse ou mieux, servir de point de départ vers Nice.

Au début, nous ne bénéficions que d’un léger vent de face : on vise le Cap Corse.

Puis le vent tourne légèrement, nous permettant de progresser au près… de plus en plus vite… mais avec une houle de plus en plus formée : 2 m ou plus.

La VHF crépite : les « BMS » (Bulletin Météo Spécial) se succèdent. Une forte dépression au Sud du Languedoc-Roussillon engendre des vents sévères (force 8) jusqu’à l’Est de Toulon.

Que fait-on ? On hésite : le vent pour l’instant nous mènerait droit à Nice où nous avons des amis.

Mais au moment de passer le Cap Corse, le vent est clairement monté, la houle aussi. Barre à gauche, nous fonçons vers Macinaggio, le premier port du Cap Corse, pour nous mettre à l’abri.

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2 commentaires

  • Gérard Fitoussi

    Merci, merci, Merciiii les Moutik’s !!!!!
    c’est tellement chouette de nous emmener ainsi avec vous. Cette petite place que vous nous faites est un très très beau cadeau. Je lis avec intérêt toujours, amusement souvent et compassion parfois ce journal pétillant.
    Et quel bonheur ce midi lorsqu’en arrivèrent coup sur coup trois copies, pile au moment où je m’apprêtais à concilier sandwich rapide et papiers administratifs. Allez ! Zou les papiers ! Ils attendront. Et vive ce voyage que vous n’accomplissez pas que pour vous.
    Je vous embrasse et vous souhaite de savourer des millions de ces bonheurs infimes ou majuscules qui sont le propre tous ceux qui voyagent sur ce trait d’union entre le vent et l’eau.

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