Les navigations
Les articles en rapport avec une navigation, un transit, un quart, ...
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D’une mer à l’autre…
13/10 – Bye bye Med ! Bon, d’abord mettons-nous dans l’ambiance psychologique. Ceuta, c’est un peu le mythe du navigateur. C’est l’enclave espagnole à l’extrême Nord du Maroc, la porte de l’Afrique. On pourrait se croire en Espagne ou même en France : trafic bien organisé, magasins, squares tranquilles… Quand on regarde vers la mer, c’est la teinte de « la Grande Bleue »… et à l’horizon, le rocher très caractéristique de Gibraltar : falaises à l’Est, pente verte à l’Ouest. Au milieu, les immenses cargos et tankers de plus de 300 m. (se déplacent Est <==> Ouest) côtoient les ferries qui joignent l’Espagne au Maroc (se déplacent Nord <==> Sud)… et…
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Arrivée au Maroc
08/10 – Ghazaouet – Melilla Après avoir quitté Ghazaouet, nous voguons vers l’Ouest, quittons les eaux algériennes et entrons en eaux marocaines. Nous souhaitions éviter la zone frontalière, réputée sensible… ce sera donc denouveau une longue navigation. Dès notre entrée dans les eaux marocaines, nous sommes rattrapés par une réalité bien sombre : la VHF (la radio marine) crache 6 à 8 fois par jour des messages à l’attention des navigateurs, indiquant la présence de petites embarcations à la dérive avec entre 20 et 80 personnes à leur bord…. Et puis soudain, le message passe de « pan pan » (signalement d’une avarie) à « mayday relay » (signalement d’un danger de mort) et…
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Algérie… c’est fini…
07/10 – Bou Zadjar – Ghazaouet Comme d’habitude, impossible de partir sans passer par le « Poste Contrôle » (la P.A.F.). Comme d’habitude, il ne se passe rien, mais on attend. Et puis enfin, feu vert, nous pouvons partir. Direction Ghazaouet, l’ancienne « Nemours », à 40 MN de là. Absence de vent. La navigation se fera au moteur par une houle qui met à mal l’estomac des filles… Léonie maîtrise maintenant parfaitement le vomi dans la cuvette. A peine fini elle conclut par « j’ai faim!! Bein oui, j’ai le ventre vide maintenant! ». Vive les enfants. Bon le port de Ghazaouet n’a rien du joli petit port de pêche breton… il s’agit de nouveau…
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Habibas… l’impasse ?
06/10 – Direction les Îles Habibas A une vingtaine de miles à l’Ouest d’Oran, il y a les Îles Habibas. Deux îlots rocheux et désolés, réserve naturelle et site inscrit au patrimoine de l’Unesco. Notre guide nautique en fait l’éloge : c’est une courte navigation, ce sera notre halte pour baignade, mouillage sauvage, visite du phare au sommet, … La ligne est lancée : par deux fois nous remontons une belle bonite. Ça suffira, à ce rythme nous allons devenir poissonniers. Les îles approchent. C’est un amas rocheux. Au sommet du plus grand se trouve un petit phare, mais suffisamment grand pour qu’il y ait une habitation avec un gardien…
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Oran – « Mission propane »
05/10 – Vendredi… c’est dimanche Dès 8h, je sors du bateau, place de nouveau la bouteille vide sur le mini diable soigneusement embarqué en France, petite musette sur le dos, Dinars en poche… et je me signale au planton. Il appelle son chef. Le chef arrive en voiture. – Mais Monsieur, aujourd’hui c’est vendredi, jour de prière et férié. Tout est fermé. Impossible d’avoir du gaz ! La guigne ! La poisse !! L’enfer !!! Le départ tombe à l’eau. J’insiste : – Enfin, il y a bien des voitures qui circulent ? Les stations services sont ouvertes. Non ? Le type est catégorique. Peut-être ce soir… mais là, y’a…
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Bretonne en terre inconnue
Eric ayant conté nos divers aventures algériennes, je ne reviendrai pas sur le déroulé des événements. En revanche, le peuple algérien mérite un article à part entière. Fossé culturel Pour moi, bonne petite bretonne au cœur de granite rose, les algériens sont une source inépuisable d’émotions variées. Je passe rapidement sur le côté ubuesque de l’administration portuaire qui heurte mon cerveau gauche pour passer tout de suite à la notion de « proxémie ». La proxémie en très résumé, c’est la distance que chacun instaure avec autrui en fonction du rapport qu’il a ou souhaite avoir avec lui : on parle de la sphère intime (non Stéf, pas celle de Rogé Cavaillès),…
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Oran
03/10 – Arrivée à Oran En provenance de Mostaganem, nous arrivons en vue d’Oran de nuit. La navigation s’est effectuée à la voile, à bonne vitesse de nouveau. C’est un réel plaisir de hisser les voiles, de constater que le vent est portant, de sentir le bateau « s’envoler » ; car il vole vraiment dans ces moments là : il va vite, cela annule la houle et le roulis ; les filles jouent, s’inventent des mondes dans un coin du bateau ; nous pouvons écrire un article, nettoyer, … Avec la nuit, le vent tombe et nous terminons l’approche au moteur. Il y a beaucoup de pêcheurs. Ils pêchent au lamparo,…
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Mostaganem, plus cher qu’Ibiza ?
02/10 – Vite fuyons ! La nuit n’a pas été fabuleuse. Au matin, à 7h, les marteaux piqueurs démarrent : le quai nécessite effectivement un coup de neuf… et c’est aujourd’hui qu’ils s’y mettent. C’est décidé : non-seulement nous partons, mais en plus nous n’irons pas en ville : de loin, Mostaganem semble être une grande ville, sans grand charme. Le guide n’en conseille pas la visite. La [très] douloureuse Le temps de faire l’école… et vite, à 12h je hèle le flic en faction (il y aura toujours un policier qui surveillera le bateau en Algérie). Je lui indique que nous avons l’intention de partir. Il me donne l’autorisation…
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Ténès – Mostaganem
01/10 Direction Mostaganem Nous avons bien dormi au port de Ténès : l’activité du port est en déclin. De manière générale, on nous explique qu’en Algérie tout est lié au cours du baril de pétrole : là il est bas, l’état dépense peu, les ports fonctionnent à faible régime. Nous appareillons rapidement, direction Mostaganem : la route est longue (70 MN) d’autant que le vent viendra de l’arrière, il faudra tirer des bords et faire bien plus que ça. Heureusement, c’est l’allure parfaite pour le code D : nous faisons des pointes tenues à plus de 15 kts. C’est une des plus belle navigation jusqu’à présent. La côte algérienne, dans…
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Arrivée en Algérie
29/09 – En route vers Ténès La navigation de nuit est de tout repos… malgré (une fois de plus) le moteur ! Au départ de Formentera il y avait peu de vent, à peine de quoi propulser le bateau à quelques 2 ou 3 kts. Donc nous choisissons « l’option moteurs », avec les voiles néanmoins, ce qui permet de faire gagner quelques dixièmes de nœuds. La nuit est très noire au début (la lune ne s’est levée que vers 22h30). Ca rend la navigation plus belle : un ciel étoilé de toute beauté ; une extraordinaire bio-luminescence du plancton dans les sillages des hélices ; un horizon indiscernable ; … Mais…